COMMENT INITIER LA PLANIFICATION TERRITORIALE DE L’ANTIFRAGILITÉ CLIMATIQUE ? (~ 45 MINUTES)

Cette conférence visera à initier une réflexion collective sur les modalités de notre antifragilité climatique et sur la mise en application concrète de cette démarche aux territoires et aux acteurs représentés au sein de la rencontre.

Nous commencerons par exhiber les deux caractéristiques fondamentales de la dérive en cours. Le changement climatique est d’abord irréversible. Arrêter les émissions demain matin ne permettra pas de retour au climat passé. Ensuite, notre trajectoire menace de dépasser plusieurs points de bascule nous plongeant dans l’inconnu le plus complet. Les températures n’ont augmenté que de 1,1°C et pourtant nous le constatons quotidiennement : rien n’est prêt pour faire face …

Nous verrons ensuite, cartes et exemples concrets à l’appui, l’impact du changement climatique sur nos territoires sur les activités économiques qui y prennent place. Depuis ce constat, nous essayerons de réfléchir aux modalités d’une action climatique complète. Notre société est organisée autour du culte de la performance, or dès qu'on optimise on fragilise et ces fragilités deviennent des points de rupture dans un climat qui n'est plus stable.

Nous verrons donc comment planifier la résilience territoriale avec tous ces acteurs. Nous terminerons en évoquant la notion de l’entraide de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle comme axe fondamental de construction d’une culture commune du risque et de l’institutionnalisation de la solidarité face à l’incertitude d’un monde devenu fluctuant. Prendre appui sur les crises c’est ce qu’on appelle l’antifragilité c’est à dire la synthèse entre robustesse et entraide. 

CONSTRUIRE ENSEMBLE UN AVENIR RÉSILIENT (~ 45 MINUTES)

Cette conférence visera à initier une réflexion collective sur les modalités de notre résilience climatique et sur la mise en application concrète de cette démarche aux territoires et aux acteurs représentés au sein de la rencontre.

Dans une période de Backslash écologique, plus personne ne semble voir l’éléphant au milieu du couloir : le changement climatique est d’abord irréversible. Arrêter les émissions demain matin ne permettra pas de retour au climat passé.

Pris dans un contexte de dépassement des frontières planétaires, la dérive climatique va induire trois nouvelles saisons. Les saisons du trop chaud, du trop d’eau et du trop sec sont les Rhinocéros gris de la France +4°C. Nous verrons, cartes et exemples concrets à l’appui, leurs impacts sur nos territoires sur les activités économiques qui y prennent place.

Aussi, notre trajectoire menace de dépasser plusieurs points de bascule nous plongeant dans l’inconnu le plus complet. Ce sont les cygnes noirs de la polycrise. Ils menacent nos sécurités alimentaires, hydriques, énergétiques et émotionnelles.

Face à l’incertitude structurelle de la polycrise, nous devrons également instituer l’entraide en généralisant le déjà-là robuste de la Sécurité Sociale. Sécurité Sociale de l’alimentation, construction d’une culture du risque, réduction de la place de la compétition dans nos vies, c’est par le collectif que nous pourrons surmonter les immenses défis que nous imposent un monde devenu fluctuant. 

ET SI ON INSTITUTIONNALISAIT LA SOBRIÉTÉ HYDRIQUE ? (~45 MINUTES)

Cette conférence visera dans un premier temps à décrire précisément l’impact du changement climatique sur la ressource en eau en France et à mettre cette dynamique au regard de nos usages. Nous verrons que bien qu’il accélère le cycle de l’eau, le changement climatique n’est pas l’unique cause des épisodes de pénurie que nous avons pu rencontrer lors de l’été 2022.

Les phénomènes de sécheresse et d’inondation ne sont en réalité que les deux faces d’une même pièce : ils sont les conséquences d’une dégradation de la santé de nos sols. Imperméabilisés, tassés, stérilisés, ils perdent peu à peu leur capacité d’infiltration et de retenue de l’eau précipitée. Le changement climatique, en augmentant la fréquence et l’intensité des sécheresses météorologiques et des précipitations extrêmes, révèle, en réalité, la mort lente des écosystèmes régulateurs du cycle de l’eau. 

Dans ce contexte, il revient à la puissance publique d’arbitrer des conflits d’usage qui pourraient régulièrement dégénérer en guerre de l’eau. Qui doit avoir un accès prioritaire à la ressource et pour quels usages ? Nous verrons que pour institutionnaliser la sobriété hydrique, trois piliers sont à construire. 

Il nous faut proclamer et définir les modalités d’un droit d’accès universel à l’eau issue d’un traitement de qualité et permettant de garantir à chacun des conditions d’hygiène compatible avec une vie digne. Il nous faut ensuite travailler à régénérer le grand cycle en transformant profondément les modalités d’aménagement du territoire : c’est le paradigme de l’hydrologie régénérative. Enfin il faut rénover les institutions de l’eau et les modalités de l’action territoriale pour expérimenter une gestion de la ressource comme un bien commun. Nous discuterons à comment déployer la sobriété hydrique à l’échelle du territoire.